Elle va mieux ton âme

 

 

J'aurais aimé que l'âme
Dont je te sais nanti,
De vérité jolie
Dont l'oiseau se réclame.
J'aurais aimé qu'elle aie
Le sursaut douloureux
Et le vouloir soudain
D'éparpiller ses bris.
Du refus tortueux.
De donner au matin nouveau,
Quelques longs cris !

Mais c'est à regarder
Ce que tes mains retiennent.
Mais c'est à observer
Le sentier qui nous mène.
D'espérer toujours plus
À l'adieu d'une vie,
Qu'on a longtemps voulue…
Sûrement, réussie.

J'aurai aimé hurler
Jusqu'à m'époumoner.
Je me suis enroulé
Comme un sanglot noueux.
La raison a donné
Une brume à mes yeux. (bis)

Quand je t'ai regardée
Après ce grand orage,
C'est vrai, je l'entendais
Ton cœur, dedans sa cage !
Nous nous sommes égarés
En des sommets studieux.
Nous avons préféré
L'amitié pour cent lieues !

Elle va mieux ton âme ?
J'ai failli l'abîmer ...
Faut-il briser la lame
Qui dut nous écimer ... ?

 

Parole : Jean Victor ESTIENNE